COVID-19 : Sous contrôle ??
Les détails en février 2024
Avec l'arrêt des déclarations obligatoires des patients COVID en pharmacie,
le suivi chiffré précis de l'épidémie en France n'est plus établi.
Des indicateurs ont été créés à partir du suivi du motif COVID lors des consultations
aux urgences des hôpitaux et sur le réseau "SOS MEDECINS".
Les laboratoires communiquent aussi au gouvernement leurs cas positifs.
Par contre, combien d'autotests positifs sont réalisés tous les jours
sans aucun suivi médical lié à des symptômes ne nécessitant pas de consultation ?
Il est donc impossible en temps réel de connaître le nombre exact de patients touchés par la COVID-19 en France.
La tendance en milieu d'hiver est stable pour le nombre de consultation pour motif COVID en médecine générale et à l'hôpital.
D'autre part, les achats d'autotests et de masques chirurgicaux sont réguliers mais négligeables en pharmacie.
Il est simple de comprendre que l'épidémie est présente mais relativement faible.
Le nouveau variant du Covid-19, BA.2.86, surveillé attentivement par l’OMS, a été détecté pour la première fois en France à la fin d’août 2023. Ce membre de la famille Omicron est très surveillé en raison d’un « plus grand nombre de mutations », le rendant « susceptible d’évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement », selon le comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).
En 3 années épidémiques, la COVID-19 a causé plus de 160000 décés contre 10000 annuels liés à la grippe : la COVID serait donc 8 fois plus mortelle que la grippe. Rappelons tout de même la tragédie en 1918 avec la grippe espagnole qui aurait tué 200000 français en un seul hiver.
Faut-il craindre une énième vague bloquant la France au printemps 2024 ?
Les 8ème et 9ème vagues qui sont survenues en octobre et décembre 2022 ont été beaucoup moins puissantes que les précédentes :
moins de cas, moins longues dans le temps.
Plusieurs facteurs l'expliquent :
une immunité acquise par la population liée à la vaccination
et à plus de 45 millions de cas signalés en France depuis 3 ans.
D'autre part, les différents variants du virus ont jusque là perdu en virulance et sont donc moins agressifs.
L'année 2024 devrait donc se passer sans vague épidémique importante.
L'engouement pour le rappel vaccinal chez les personnes à risque cet automne
(uniquement 25% de la population cible)
insuffisant pour limiter la protection et donc les hospitalisations pour formes graves
reste tout de même inquiétant.
Il faudra aussi ne pas oublier le virus de la grippe et de ses éventuelles mutations en cours d'hiver
qui laisse toujours planer un risque de pandémie mondiale comme avec le H1N1 en 2009.